[Par Gesner Jean Marie]

Aimé, mal aimé, apprécié, détesté, les adjectifs pour qualifier le niveau de sentiment qui circule entre Dr Yves Jean Bart dit Dadou, ancien président de la Fédération Haïtienne de Football (FHF), et seFootball-Abus sexuel : L’International et l’Etat haïtien s’allient contre Dadou Jean Barts alliés et ennemis ne manquent pas depuis belles lurettes. Empêtré dans des accusations d’agressions sexuelles sur des filles mineures au Centre FIFA Goal de la FHF, Yves Jean-Bart a été blanchi le 15 novembre 2020, par l’ordonnance de clôture du juge d’instruction près le tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets, Accimé Emilio, pour fautes de (preuves, de plaintes, de victimes et de témoins), est déclaré coupable et banni à vie par la chambre du Jugement de la FIFA, le 18 novembre 2020, soit 3 jours plus tard. Depuis, l’Ambassade Américaine, le BINUH, le ministère de justice, à travers le Commissaire du Gouvernement de la Croix-des-Bouquets, le ministère à la conditions féminine et aux droits des femmes, certaines organisations féministes dont Kri Fanm élèvent la voix et s’allient comme un seul homme pour faire tomber, par tous les moyens, l’ancien patron du football.

L’ancien président de la Fédération Haïtienne de Football, Dr Yves Jean Bart dit Dadou est accusé des viols sur des filles mineures au centre Fifa Goal, en 2016, par le journal The Guardian, dans un article Co-publié le 30 avril 2020, par le bloggeur Français Romain Molina. Des accusations que le Numéro 1 du football haïtien a rejeté en bloc, à plusieurs reprises, dans des notes publiées et lors d’un point de presse donné jeudi 7 mai 2020.

Suites à ces accusations, deux procédures judiciaires sont ouvertes contre Yves Jean Bart. L’un par le commissaire du gouvernement près le Tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets suite à une demande formulée en début de semaine par la ministre à la Condition féminine et aux Droits des Femmes, Marie Giselhaine Monpremier, demandant au ministre de la Justice d’instruire le commissaire du Gouvernement de mettre l’action publique en mouvement contre le président de la FHF.“ L’autre par la chambre d’instruction de la FIFA  qui a abouti à une première suspension de 90 jours, à partir du 25 mai 2020.

Sans surprise l’homme au 6 mandats consécutifs à la tête de la FHF a vu sa suspension prolongée de 90 jours e plus pour les besoins de l’enquête par le Comité d’éthique indépendant qui a aussi étendu cette suspension à d’autres responsables au sein de la FHF, comme Mme Nela Joseph (surveillante des filles au Centre Fifa Goal de la Croix-des-Bouquets) et Mr Wilner Etienne (directeur technique de la FHF), qui auraient été impliqués (en tant que directeurs, complices ou instigateurs).

La justice haitienne et la FIFA, Deux verdicts contraires

Ouvertes en meme temps, les procédures judicaires de la justice haïtienne et de la FIFA contre Dadou Jean Bart semblent prendre des directions différentes. Plus d’un croyait en une franche collaboration de la FIFA à la justice haïtienne dans le souci de l’aider dans l’aboutissement de l’enquête. Rien de tout cela n’a été vrai. Pendant que la justice haïtienne cherche en vain, comme un diable aux portes de l’enfer à trouver (indices, preuves, victimes, plaintes et témoins), les accusateurs de Dadou Jean Bart, en Haiti et à l’etranger, semblent se conforter auprès de la FIFA. Résultats : deux verdicts diamétralement opposés l’un de l’autre.

Dr Yves Jean Bart (Dadou) innocenté par la justice haïtienne

Après 6 mois enquête sur le dossier d’accusations d’abus sexuels sur mineurs, à travers une ordonnance clôture rendue, le dimanche 15 novembre 2020, par le juge d’instruction Accimé Emilio, du tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets, le président de la FHF, Dr Yves jean Bart, a été innocenté. Selon l’ordonnance de clôture du juge d’instruction, Dadou Jean Bart, l’emblématique président de la FHF depuis 20 ans, n’a aucune charge retenue contre lui par la Justice Haïtienne, car aucune plainte formelle n’a été déposée, aucune victime présumée ou témoin n’a témoigné contre lui au cours de l’instruction.

« Par ces motifs, adoptons le réquisitoire définitif du substitut du commissaire de gouvernement, Me Remy Vallon, disons qu’il n’y a pas lieu à suivre contre le docteur Yves Jean Bart, né le 30 octobre 1947, poursuivi pour abus sexuels sur mineurs. En conséquence le renvoyer hors des liens de l’inculpation, ce conformément à l’article 115 du code d’instruction criminelle ; ordonnons que la présente ordonnance également   toutes les pièces du dossier soient transmises au commissaire du gouvernement pour les suites de droit. »

Dr. Yves Jean Bart, à travers une note publiée, ce 19 novembre 2020, a salué la décision du système Judiciaire Haïtien de nettoyer son nom suite aux multiples fausses accusations et le débarrasse pleinement de tout acte répréhensible. L’Enquête clôturée pour absence de preuves a prouvé que les attaques incessantes et les fausses accusations portées contre lui sont des mensonges sans fondement, de nature intéressée visant à le retirer de la Présidence de la Fédération Haïtienne de Football, écrit Dr. Jean-Bart

Dr Yves Jean Bart banni à vie par la FIFA de toutes activités de football

3 jours après la décision du juge d’instruction de blanchir Dr Yves Jean Bart, la chambre de jugement de la commission d’éthique indépendante de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a déclaré que Yves Jean-Bart, président de la Fédération haïtienne de football (FHF) et ancien membre du comité permanent de la FIFA, coupable d’avoir abusé de sa position et d’avoir harcelé et abusé sexuellement diverses joueuses, dont des mineures entre 2014 et 2020. Ce, en violation du Code d’éthique de la FIFA.

Yves Jean-Bart est frappé d’une interdiction à vie de toute activité liée au football (administrative, sportive ou autre) au niveau national et international. Aussi, une amende d’un million CHF (monnaie suisse) lui est infligée. La FIFA informe que la procédure est toujours pendante concernant d’autres officiels de la Fédération Haïtienne de Football (FHF). Une décision rejetée par Dadou Jean Bart.

Pour soutenir sa décision, la chambre de jugement a, peut-être, trouvé preuves, plaintes, témoins et victimes que le juge d’instruction n’avait pas pu trouver lors son enquête. Ou la chambre d’instruction les avait fabriqués de toutes pièces. Pourquoi la FIFA n’avait pas travaillé en étroite collaboration avec la justice haïtienne afin de partager les preuves pour que les décisions finales puissent être identiques ?

Dr Yves Jean Bart qualifie de politique et parodie de justice la décision de la FIFA et annonce qu’il va interjeter appel.

Quelques heures après la décision de la FIFA de suspendre à vie, Dr Yves JEAN Bart, de toutes activités footballistiques nationales et internationales, l’équipe de défense de l’ancien président annonce qu’il va porter le dossier par devant le Tribunal Arbitral du Sport (TARS) qui est une juridiction d’appel international.

Dans une courte note publiée sur les réseaux sociaux, ce 20 novembre, l’équipe de communication du Dr Yves Jean Bart qualifié de parodie de justice et de politiques la décision de la FIFA. “La décision de la FIFA est une parodie de justice et une mesure purement politique pour éviter de nouvelles controverses et une mauvaise presse à la suite d’une série de scandales très médiatisés”.

“Contrairement au système judiciaire haïtien qui a correctement enquêté et innocenté le Dr Jean-Bart de tout acte répréhensible, la FIFA n’a pas examiné les preuves réelles, c’est pourquoi le Dr Jean-Bart s’attend à être entièrement blanchi et réintégré après avoir fait appel au Tribunal Arbitral du Sport (TARS)”, termine la note.

L’international et l’Etat haitien partent en guerre contre Dadou Jean Bart

Au Lendemain de la decision de la Fifa de sanctionner à vie l’ancien patron de la FHF, Dr Yves Jean Bart, l’Etat haïtiens, certaines organisations féministes, ambassades et institutions internationales se dressent contre l’Ordonnance du juge d’instruction de la Croix-des-Bouquets, Accimé Emilio, le renvoyant hors des liens de l’inculpation. Par tous les moyens, ils veulent voir Dadou Jean Bart culpabiliser par la justice haïtienne afin que les présumées victimes puissent avec justice et réparation.

Des organisation féministes comme SOFA, KRI FANM etc. s’insurgent contre l’ordonnance du juge d’instruction et annonce qu’elles vont faire appel.

  • Le Ministere à la condition feminine s’est dit choque la l’ordonnance du juge Accimé en faveur Dadou Jean Bart et annonce qu’il va faire appel.
  • Le nouveau Commissaire du gouvernement ai près le tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets, Édler Guillaumme annonce qu’il va interjeter l’appel contre l’ordonnance de non-lieu « bâclée » rendue en faveur de Yves Jean-Bart par le juge d’instruction Émilio Accimé. « Cette ordonnance de non-lieu nous a causés tort et grief. C’est une instruction précipitée que le magistrat a prise et qui a donnée lieu à une décision de justice « bâclée », s’indigne Edler Guillaumme.

Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC) attend la commission de normalisation

Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC) di prendre note du verdict de la chambre de jugement de la Commission d’Ethique indépendante de la FIFA à l’encontre du Dr Yves Jean Bart frappé d’interdiction à vie de toute activité liée au football (administrative, sportive et autre) aux niveaux national et international. En cette circonstance spéciale, le MJSAC invite la grande famille du football à la sérénité et à l’unité afin d’identifier ensemble la voie susceptible d’éviter une grave crise à notre sport roi déjà plongé dans de grandes difficultés et espère la mise en place au plus vite de la Commission de normalisation prévue par la FIFA pour doter la FHF d’un nouveau comité exécutif et permettre au football de se reconstruire au bénéfice de jeunes bourrés de talent en quête de structures et d’encadrement adéquat pour s’épanouir.

L’Ambassade Américaine dit avoir des regrets dans le Dossier de Dadou Jean Bart

L’Ambassade des États Unis en Haiti, dans un message publié sur son compte Twitter, le vendredi 20 novembre 2020, dit regretter que le gouvernement haïtien à travers son enquête n’ait pas trouvé de preuves contre l’ancien président de la Fédération Haïtienne de football, désormais banni de toutes activités liées au football par la FIFA. « La FIFA a déclaré Yves Jean-Bart coupable de harcèlement sexuel et d’abus sur des joueuses, y compris des mineures. « Nous regrettons que l’enquête du gouvernement haïtien n’ait pas abouti à des accusations ».

Après les États-Unis d’Amérique, c’est le tour de la France à travers son ambassade en Haïti de se mêler du dossier d’accusation d’abus sexuels sur des joueuses mineures de la sélection haïtienne par Yves Jean-Bart.

La France supporte l’appel des autorités haïtiennes

Dans un communiqué publié ce jeudi 26 novembre 2020, « l’Ambassade de France salue la décision des autorités judiciaires haïtiennes de faire appel de la décision de non-lieu dans l’affaire des abus sexuels sur mineures dans le milieu du football haïtien ».

La représentation diplomatique française dit « accueillir avec satisfaction une décision qui ouvre la voie à un procès en appel impartial et indépendant. Dans cette perspective, il est nécessaire de veiller à la sécurité des témoins et des victimes présumées et à les protéger de toute menace ou tentative d’intimidation ».

Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haiti(BINUH) exige un processus judiciaire indépendant et complet

Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haiti (BINUH) exprime sa préoccupation quant au non-lieu rendu par les autorités judiciaires haïtiennes dans le dossier d’abus de pouvoir et d’agression sexuelle qu’aurait perpétré l’ancien Président de la Fédération Haïtienne de Football, Yves Jean-Bart, sur des jeunes joueuses de football – dont des mineures.

Dans un communiqué de presse publié ce mardi, le BINUH a estimé que les éléments de ce dossier sont inquiétants et a demandé qu’un processus judiciaire indépendant et complet soit mené afin que les victimes présumées obtiennent justice. « Eu égard à l’importance de mettre frein à l’impunité en matière d’abus sexuels, le BINUH salue les sanctions adoptées par le comité d’éthique de la FIFA dans ce dossier et appelle les autorités haïtiennes à garantir la sécurité des présumées victimes, ainsi que leur droit à obtenir réparation », poursuit-t-il.

A quoi peut-on s’attendre quand un dossier judicaire est politisé et supporté par les ambassades etrangères et l’organisation des Nations Unies ? A un processus judiciare équitable ou baclé dans le sens des interets des grandes puissances qui sont les veritables maitres et seigneurs de la jungle haitienne ?

Le prochain numéro expliquera les raisons de cette alliance contre nature dans ce contexte géopolitique casi nouveau.

 

 

Gesner Jean Marie

Jeanmarie2220@yahoo.fr/jeanmarie2220@goals9.com

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