[Par Gesner Jean Marie]
La saga de Max Attys ou Maxis Attys touchait à sa fin. En seulement 4 mois, Max Attys, en pleine crise de covid-19, a rallumé la flamme de la mobilisation des opposants au régime PHTK, de Michel Joseph Martelly, 1ere et 2eme version. Une semaine après ses déclarations révélatrices et fracassantes sur les 25 stades, Max Attys a démissionné de son poste de ministre de la jeunesse des sports et de l’action Civique pour n’avoir pas été supporté par le president Jovenel Moise et le premier ministre Joseph Jouthe.
En 9 ans de règne de PHTK, il est le seul à parcourir ce chemin à la tête d’un ministère. Installé le 6 mars 2020, Max Attys, comme dans son ampliation, a passé 4 mois sans avoir de véritable contact avec le secteur sportif dans ses composantes (association et Presse sportive) pour lequel il aspire coordonner les activités. Jeudi 16 juillet 2020, sans surprise, une semaine après ses sorties, pour certains osées et pour d’autres courageuses, Max Attys a écrit au président de la république, Jovenel Moise, pour lui faire part de sa démission, du poste de ministre de la jeunesse des sports et de l’action civique, présentée au chef du gouvernement, Joseph Jouthe, avec effet immédiat.
« Monsieur le président de la république, j’ai l’honneur de vous transmettre sous ce couvert, copie de la correspondance que j’ai adressée au chef du gouvernement pour lui présenter ma démission à titre de ministre de la jeunesse des sports et de l’action civique », a écrit Monsieur Max Attys dans cette correspondance acheminée, ce jeudi 16 juillet 2020, au président de la république.
Max Attys traqué par le palais national et les sbires du clan Martelly
Se trouvant entre l’enclume du palais national est le marteau du clan zélé de Michel Martelly, les jours de Max Attys étaient de toute façon comptés.
Depuis son arrivée à la tête du MJSAC, Max Attys n’a pas posé de grandes actions dans le secteur sportif. 4 mois de confinement, à part de quelques tournées dans certains départements du pays, le ministre des sports détient le bilan le plus maigre des 100 jours du gouvernement de joseph Jouthe avec une allocation budgétaire seulement de 667 millions de gourdes pour les trois axes de son ministère. Quelle pitance !
En effet, le jeudi 9 juillet 2020, Max ou Maxis Attys a convoqué la presse sportive pour un premier contact. Les armes fourbies, les journalistes s’apprêtaient à bombarder Max Attys de questions embarrassantes. Contre toute attente, le ministre d’un ton calme, s’est dévié de sa préparation initiale avec son équipe de communication pour déballer et cracher les quatre vérités qui fâchent et provoquer sa chute prématurée
Max ou Maxis Attys Accuse le palais national
Le ministre de la Jeunesse des Sport et de l’Action Civique, depuis sa nomination en mars 2020, utilise une double identité. Il a été nommé sous le nom de Max Attys. Depuis, il signe des notes, des contrats et autres documents sous cette même appellation. Tandis qu’il reçoit ses émoluments du ministère des finances sous le nom de Maxis Attys.
Accompagné de son directeur général, Mario Flovil, le jeudi 9 juillet 2002, en conférence de presse, en présence de plusieurs dizaines d’employés, le titulaire du MJSAC, Max Attys, renvoie la responsabilité de sa double identité sur le palais national ou directement sur le président Jovenel Moise, en déclarant n’avoir aucune responsabilité dans ce dossier. « Je n’ai aucune responsabilité dans le dossier de double identité dont me reproche la presse depuis plusieurs semaines, car c’est le palais national qui fait la nomination sans me demander de documents. Mon nom est Maxis Attys », a dit le ministre des sports qui a vanté ses relations avec le président Jovenel Moïse dont il avoue être un ami et un allié. Pourquoi égratigner un ami proche en public, quand on n’a pas son aval, dirait l’autre ?
Max Attys indexe Olivier Martelly dans la dilapidation des fonds pour la construction des 25 stades
Mieux que ses prédécesseurs (Régine Lamur, Edwing Charles,), Max Attys a eu le courage de dire la vérité sur les 25 stades construits sous le gouvernement de Laurent Lamothe. Lors d’une série de visites d’évaluation des terrains réalisées dans le grand Sud, le grand nord et l’Artibonite, le ministre des sports, Max Attys, dit avoir fait le constat alarmant de plusieurs centaines de millions de gourdes gaspillés par des firmes de construction non qualifiées pour la réalisation des infrastructures sportives tels que : SECOSA, ROFI et ADOM.
« Plusieurs centaines des millions gourdes gaspillées sans aucun résultat. Plusieurs départements ont bénéficié de ces centres construits par les firmes Dominicains ROFI et ADOM qui n’ont pas d’expertise dans la construction de terrains de football. Les fonds sont volés, gaspillés alors que les installations sportives ne sont ni inachevées ni inaugurées”, a martelé le ministre des sports.
Selon le ministre, Max Attys ou Maxis Attys, la justice haïtienne devrait lancer une investigation pour retracer les fonds gaspillés et dilapidés dans le cadre du projet de construction de certaines installations sportives comme Parc Bayas, Parc Larco, les Centres Sportifs Dadadou, Jalousie, Carrefour, Solino et de beaucoup d’autres inaugurées sans être achevées dont, Olivier Martelly, le fils de l’ancien président Michel Martelly était directement impliqué.
On ne touche pas au clan Martelly !
Moins de 24 heures après cette déclaration, les sbires de Michel Joseph Martelly sont sortis de leurs trous pour abattre leur colère sur Max Attys, comme un astéroïde qui file tout droit sur terre, le qualifiant de tous les maux et réclamant le plus vite sa mise à pied. A travers des interventions à la télévision, des émissions de radio, la presse en ligne et les réseaux sociaux, la machine de propagande du clan Martelly a mis le parquet pour faire payer à Max Attys sa traitrise, d’avoir osé raviver la flamme de la mobilisation pour le procès de petro Caraïbe, en pointant du droit Olivier Martelly dans la dilapidation des fonds destinés à la construction des 25 stades.
Les raisons de sa démission
24 heures après sa démission, désormais ex ministre des sports, Max Attis, dit avoir démissionné pour n’avoir pas eu les moyens de sa politique et pour n’avoir pas été supporté par le président Jovenel Moise et le premier ministre Joseph Jouthe après avoir pointé du doigt le clan Martelly, dont le fils de Michel Martelly, Olivier Martelly dans la dilapidation des fonds pétro caribe à travers la construction de centres sportifs qui « ne valent rien.
Au lieu d’être supporté, Max Attys dit avoir eu une conversation téléphonique avec le chef du gouvernement qui l’a reproché ses propos concernant les « stades. « Personne ne peut me dicter ce que je dois dire ou pas », a lancé Max Attis en référence à son entretien avec Joseph Jouthe.
Proposé au président Jovenel Moise, par l’ex Sénateur du Sud, Jean Gabriel Fortuné, actuel conseiller du président et grand ami de Michel Martelly, Max Attys a-t-il encore son soutien ? se considère-t-il toujours comme un allié du président Jovenel Moise ? l’avenir dira le reste !
Il est temps d’arrêter de parachuter des inconnus au ministère des sports. Il est temps pour qu’un fils et cadre du MJSAC de devenir ministre !
A suivre !
Gesner Jean Marie
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